Autour des sites et sols pollués

Pour l’ensemble de ses projets, l’IFFO-RME s’attache à combiner une approche opérationnelle à une approche culturelle.

Aussi, lorsque l’institut a été associé au pilotage de la campagne nationale de diagnostics des sols dans les lieux accueillant des enfants et des adolescents, la volonté d’engager, avec le milieu scolaire, une réflexion sur les pollutions des sols a été une évidence.

Depuis l’IFFO-RME œuvre à sensibiliser différents publics aux enjeux liés à la gestion des sites et sols pollués.

Sensibiliser pour rationaliser le débat public

La première question qui se pose est celle de l’opinion publique vis à vis de cette problématique. Depuis 1988, l’IRSN mesure les évolutions de l’opinion de la population sur les risques auxquels elle est exposée. Les résultats de ces enquêtes menées auprès d’un échantillon représentatif du grand public montrent que les risques relatifs aux pollutions diffuses, telles que la pollution des sols, sont perçus comme élevés et se caractérisent, à la différence des risques individuels (tabagisme, obésité, drogue, accident de la route…), par une faible confiance en l’action publique et en la crédibilité des informations mises à la disposition des populations.

Les problématiques de pollution, tout comme celles des retombées radioactives consécutives à un accident nucléaire, ou encore celles des nanoparticules, sont au cœur des questions de société. Or, ces sujets à caractères scientifique et technique sont complexes et peuvent être perçus comme élitistes par le grand public. Face à ces préoccupations mettant en jeu sa santé ou celle de ces proches, il apparait légitime que le citoyen non averti fasse preuve, à tort ou à raison, d’inquiétude, de suspicion, d’exaltation…

Informer, voir “éduquer” le citoyen, sans pour autant faire de lui un scientifique aguerri, contribue à la construction d’une conscience collective lucide permettant de dépassionner et rationaliser le débat public.

Les actions conduites

Depuis 2010, l’IFFO-RME œuvre aux côtés du Ministère de l’Écologie mais aussi de ses partenaires (BRGM, INERIS, ADEME…) et contribue :

  • au bon déroulement de la démarche de diagnostic des sols dans les lieux accueillants des enfants et des adolescents,
  • à l’accompagnement des dispositifs nationaux et des démarches locales,
  • au développement d’une culture du risque liée aux sites et sols pollués.

Les secteurs d’information sur les sols

L’État élabore des Secteurs d’Information sur les Sols (SIS) comprenant les terrains où la connaissance de la pollution des sols justifie, notamment en cas de changement d’usage, la réalisation d’études de sols et la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publique et l’environnement.

La mise à disposition de cette information auprès du public se fait progressivement, après consultation des mairies et information des propriétaires, à travers le portail internet Géorisques.

L’IFFO-RME accompagne le ministère dans cette démarche. Ainsi, un film d’information a notamment été réalisé pour aider les acteurs locaux dans leurs démarches de communication autour de ce dispositif. Pour les besoins du tournage, des référents SSP/QAI ont accepté de se prêter au jeu d’acteurs.  L’occasion pour eux de recevoir, durant cette journée, un complément de formation sur le dispositif dispensé par Cédric Vilette du Bureau du Sol et du Sous-Sol.

 

 


 

La démarche de diagnostic des sols dans les lieux accueillants des enfants et des adolescents

Les enjeux de la démarche

Comme la plupart des pays industrialisés, la France a hérité d’un long passé industriel durant lequel les préoccupations et les contraintes environnementales n’étaient pas celles d’aujourd’hui. Les sites de production implantés en périphérie des villes ont été rattrapés par l’urbanisation. Des habitations, des parcs, des jardins potagers ou encore des écoles ont pu être construits au droit de ces sites sans que la mémoire des activités passées n’ait été conservée. Aujourd’hui, les pollutions potentiellement présentes dans les sols ont été oubliées. Il incombe désormais aux générations présentes et futures d’évaluer les impacts éventuels sur la santé publique mais aussi de construire une mémoire environnementale.

 

Ainsi, le deuxième Plan national santé-environnement 2009-2013 prévoyait, pour son action 19, la réduction des expositions aux « substances préoccupantes » dans les bâtiments accueillant des enfants ou des adolescents. Ceci implique l’identification des établissements recevant ces populations dites sensibles, implantés sur ou à proximité de sites potentiellement pollués du fait d’anciennes activités industrielles.

Les établissements concernés sont les crèches, les écoles maternelles et élémentaires, les collèges et lycées, les établissements hébergeant des enfants handicapés, les établissements de formation professionnelle des jeunes du secteur public ou privé ainsi que les aires de jeux et espaces verts attenants.

Une opération nationale de diagnostics des sols, pilotée par le Ministère de l’Écologie, est ainsi engagée depuis 2010. Elle implique également, tant au niveau national que local, le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Éducation Nationale ainsi que celui de l’Enseignement Agricole.

Il est important de souligner qu’il s’agit avant tout d’une démarche d’anticipation environnementale et non de prévention d’un risque avéré. Les diagnostics ne sont motivés ni par une inquiétude sur l’état de santé des enfants et des adolescents, ni par des situations environnementales dégradées constatées.

L’organisation technique des diagnostics a été confiée au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) qui encadre notamment le travail de terrain des bureaux d’études et des laboratoires d’analyse.

Pendant la réalisation des diagnostics, le ministère du développement durable poursuit la concertation interministérielle et organise la gestion du retour d’expérience en s’appuyant sur un groupe de travail national consultatif composé de représentants des ministères concernés, de l’IFFO-RME, de l’ADEME et de l’INERIS. Un cabinet d’avocats spécialisé en environnement intervient en tant que conseil juridique auprès du BRGM. Et, une société spécialisée en communication, chargée de l’anticipation des situations d’urgence, est à la disposition des acteurs locaux pour les aider à organiser la communication.

Dans chaque académie, un coordonnateur académique risques majeurs est nommé par le Recteur. Pour cette opération, il organise, avec leurs équipes de formateurs Risques Majeurs éducation formés par l’IFFO-RME, l’information des acteurs locaux de l’Éducation Nationale. L’IFFO-RME a pour mission de les accompagner et d’organiser la transmission de l’information.

Par ailleurs, l’IFFO-RME conçoit et diffuse des supports pédagogiques sur les sols pollués pour permettre aux enseignants d’aborder cette thématique avec leurs élèves dans le cadre d’une éducation au développement durable.

Depuis 2010, la réalisation des diagnostics confirme l’intérêt de cette démarche d’anticipation qui participe à une approche objective et rationnelle de la qualité de nos milieux de vie. La construction de cette mémoire environnementale ne peut être réalisée que progressivement, sur plusieurs années.

Le pilotage interministériel, l’implication des acteurs locaux concernés, l’information anticipée et adaptée des personnels des établissements, des élèves et des parents d’élèves ont permis de mener la démarche sereinement.

 


 

La démarche de diagnostic des sols dans les lieux accueillants des enfants et des adolescents

La démarche : du diagnostic aux éventuelles suites à donner

Le repérage des établissements concernés

Le rapprochement s’est fait par croisement entre 2 bases de données : la base de données BASIAS et la base de données des établissements accueillants les enfants et les adolescents.

Les établissements retenus et devant faire l’objet d’un diagnostic peuvent être :

  • totalement superposés au BASIAS,
  • partiellement superposés au BASIAS,
  • en limite de site BASIAS
  • dans un environnement proche si l’activité du BASIAS était susceptible d’émettre des substances qui ont pu retomber au droit du site (présence de cheminée…).

L’image ci-contre nous montre l’emprise d’un établissement scolaire (bleu) construit sur l’emprise d’une ancienne station-service (rouge) fermée depuis plusieurs années.

Ce rapprochement a ainsi permis la publication, en 2010 (première vague) puis en 2012 (deuxième vague), d’une liste d’établissements concernés.  En fonction des remontées d’information des acteurs locaux (établissements, collectivités, DREAL…) ayant une connaissance plus fine du terrain des modifications ont pu y être apportées par la suite.

Une fois la liste publiée, les maîtres d’ouvrage des établissements (collectivité territoriale pour les établissements publiques, associations, structures religieuses, particuliers… pour les établissements privés) ont été informés. Ils ont transmis au prestataire bureau d’études les différents plans et documents nécessaires au diagnostic.

Les maîtres d’ouvrage étaient en droit de refuser le diagnostic, endossant alors la responsabilité vis-à-vis de leurs administrés.

La première phase de diagnostic : étude documentaire et visite approfondie des lieux

Une fois la liste des établissements établie et diffusée, des bureaux d’études ont été mandatés par le BRGM pour réaliser les diagnostics.

La première phase de ces diagnostics consistait à mener deux études simultanément : d’une part, faire une recherche historique sur la parcelle de l’établissement et les environs ; et d’autre part, réaliser une visite approfondie des lieux pour déterminer leur configuration ainsi que les usages au droit de l’établissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On cherchait ainsi :

  • à retracer les anciennes activités polluantes, les localiser par rapport à  l’établissement, déterminer la typologie des pollutions associées,
  • à comprendre le comportement des eaux souterraines au droit de l’établissement car ces dernières peuvent avoir un impact sur le transfert des polluants du BASIAS vers l’établissement,
  • à localiser les salles de classes, les logements de fonction, à identifier la présence de sous-sol ou de vide sanitaires,
  • pour les espaces extérieurs, à identifier les zones de sol à nu ainsi que d’éventuels jardins potager ou pédagogiques.

A l’issue de ces investigations, une question se posait : des « voies de contact » (par ingestion ou inhalation) entre l’éventuelle pollution et les usagers existent-elles ?

Si cette éventualité ne pouvait être écartée, alors le bureau d’étude revenait dans l’établissement pour y effectuer des mesures et des prélèvements.

Dans le cas contraire, il était alors possible de conclure que la situation ne pose pas de problème au regard des activités et de classer l’établissement (voir classification des établissements ci-dessous).

La deuxième phase de diagnostic : mise en œuvre des prélèvements

Les mesures réalisées étaient directement liées aux résultats de la 1ère phase de diagnostic et pouvaient porter sur les sols de surface, l’eau du robinet ou l’air du sol c’est-à-dire l’air sous la dalle, l’air des vides sanitaire, des sous-sol ou des caves, ou encore l’air du sol à proximité des bâtiments.

Pour plus de détails sur la typologie des prélèvements et leur description, consulter le guide d’information à l’attention des chefs d’établissement et directeurs d’école.

Cette deuxième phase de diagnostic a permis, dans de nombreux cas, de déterminer si des polluants étaient présents dans le milieu qui précède le milieu d’exposition.

L’absence de polluant ou la présence de substance à des teneurs ne posant pas de problème pour la santé humaine permettaient de conclure qu’il n’y avait pas de problème.

En revanche, si des doutes subsistaient sur la qualité de l’air respiré à l’intérieur des bâtiments alors des investigations complémentaires étaient nécessaires.

La troisième phase de diagnostic : prélèvements complémentaires

Si les mesures sur les milieux précèdant l’exposition mettaient en évidence des teneurs susceptibles de poser problème alors des mesures de campagnes de l’air intérieur étaient réalisées et permettaient de finaliser le diagnostic de l’établissement.

Le classement des établissements

A l’issue de ce diagnostic, les établissements ont pu être classés dans 3 catégories :

Catégorie A : les sols de l’établissement ne posent pas de problème
Catégorie B : les aménagements et les usages actuels permettent de protéger les personnes des expositions aux pollutions, que les pollutions soient potentielles ou avérées. Des modalités de gestion de l’information doivent cependant être mises en place pour expliquer ce qui doit être fait si les aménagements ou les usages des lieux venaient à être modifiés
Catégorie C : les diagnostics ont montré la présence de pollutions qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire la mise en œuvre de mesures sanitaires.

Un établissement a également pu être considéré « hors démarche » à l’issue de la phase 1 si les investigations montraient que, contrairement à l’identification faite au départ, il ne remplissait pas les critères justifiant la mise en œuvre de diagnostics (par exemple : il n’existe finalement aucun site BASIAS susceptible d’avoir une influence sur l’établissement).

Les suites à donner

En cas de présence d’huile ou de métaux dans les sols, on pourra recouvrir les terres par des terres saines ou les remplacer entièrement.

Si les diagnostics ont montré la présence de pollution dans l’air intérieur, il y a différentes solutions :

  • aérer quotidiennement les locaux,
  • rendre étanche la dalle des bâtiments,
  • pomper le sol sous la dalle afin qu’il ne puisse plus remonter dans les bâtiments,

Quoi qu’il arrive, si une pollution a été identifiée, des mesures doivent être prises par le maitre d’ouvrage afin qu’elle ne puisse pas impacter les milieux de vie.

 


 

La démarche de diagnostic des sols dans les lieux accueillants des enfants et des adolescents

Information et accompagnement pédagogique des établissements concernés

Une démarche de communication proactive

La volonté de transparence a toujours été affirmée par les pouvoirs publics dans la conduite de la démarche de diagnostics des sols.

Pour faciliter sa mise en œuvre et favoriser son bon déroulement, une action de communication à destination des établissements concernés, mais également de la presse spécialisée, des associations d’élus et de parents d’élèves, a été mise en place au niveau national et aux échelons locaux.

Ainsi, une action d’information transparente, systématique et adaptée permet :

  • d’éviter toute confusion entre, d’une part, la démarche de diagnostics visant une meilleure connaissance de l’état environnemental du sol et, d’autre part, la gestion de sites pollués dont la pollution est avérée,
  • de donner à lire le caractère systématique de cette opération, régie par un principe de précaution et non par une crainte particulière vis-à-vis des établissements en question.

Plus généralement, l’instauration d’un dialogue en amont permet d’établir une relation de confiance et de mieux gérer, avec les usagers, les difficultés qui pourraient être rencontrées.

Des supports dédiés aux acteurs concernés

Dans cet objectif, des supports d’information adaptés ont été réalisés par le Ministère de l’Écologie, avec le concours de l’IFFO-RME et du BRGM.

Un film et une plaquette d’information

Destiné à un public large (communauté scolaire, riverains, curieux…), un film et une plaquette d’information présentent le pourquoi, les enjeux et les modalités de mise en œuvre de la démarche, au niveau national et au sein des établissements.

Ces documents sont mis à disposition des coordonnateurs et du réseau RMé afin de les aider dans leur mission d’information et de communication au sein des établissements concernés.

Le guide d’information à l’attention des chefs d’établissement et des directeurs d’école

Ce document a été réalisé pour faciliter, dans les établissements scolaires, la mise en œuvre des diagnostics par les bureaux d’études.

Il a pour objectifs d’informer les acteurs des modalités pratiques, de préciser le rôle de chacun et de décrire les types de prélèvements susceptibles d’être effectués.

Ses objectifs sont aussi pédagogiques et culturels. Le guide a vocation à susciter une réflexion au sein du personnel enseignant et non-enseignant sur la question des sols pollués et à présenter les ressources mobilisables et les activités pédagogiques qui peuvent être développées sur ce thème avec les élèves.

Une Foire Aux Questions

Complément de la plaquette d’information, ces fiches proposent des réponses synthétiques à des questions qui pourraient se poser, notamment lors des réunions d’informations à la communauté scolaire.

Elles permettent ainsi aux acteurs locaux concernés de s’approprier les tenants et les aboutissants de la démarche afin de pouvoir l’expliciter clairement aux usagers des lieux investigués. Consulter la FAQ .

L’IFFO-RME et le réseau RMé dans la démarche

Depuis le début de la démarche, l’IFFO-RME s’est attaché à identifier, au fur et à mesure, les besoins de la communauté scolaire en matière d’information. Il construit ainsi les réponses appropriées en partenariat avec les acteurs concernés afin de contribuer au bon déroulement de la démarche, tant sur le plan opérationnel que sur le plan pédagogique et culturel.

Dans chaque académie, un coordonnateur académique risques majeurs est nommé par le Recteur. Pour cette opération, il organise – avec son équipe de formateurs Risques Majeurs éducation formés par l’IFFO-RME – l’information des acteurs locaux de l’Éducation Nationale.

De son côté, l’IFFO-RME a pour mission de les accompagner et d’organiser la transmission de l’information. Pour cela, il propose régulièrement aux coordonnateurs des temps de formation et organise un suivi de l’action auprès de chaque académie.

Afin que l’intervention dans l’établissement puisse être perçue par la communauté scolaire comme la construction d’une mémoire environnementale et une opportunité pédagogique, l’Institut conçoit et diffuse également des supports pédagogiques permettant aux enseignants d’aborder cette thématique avec leurs élèves dans le cadre d’une éducation au développement durable.

Toutefois la pollution des sols est une problématique qui concerne l’ensemble de la population. Il convient donc d’élargir ce travail au-delà de la campagne de diagnostics, notamment à travers l’éducation des jeunes, acteurs et décideurs de demain.

 


 

Sensibiliser les jeunes à la pollution des sols

Comment ? Pourquoi ?

Il est illusoire de croire à une dépollution totale et généralisée des pollutions héritées du passé industriel. Nous sommes contraints de vivre en territoire « pollués ». C’est la rançon des choix de développement passés, faits inconsciemment ou consciemment.

C’est à nos sociétés de développer des solutions innovantes sur ces sujets (activités non polluantes, dépollutions économiquement soutenables, constructions adaptées aux pollutions…). Aujourd’hui, l’évolution des réglementations tentent de limiter l’impact de nos activités actuelles pour les générations futures.

La campagne de diagnostics des sols contribue à la construction d’une mémoire environnementale qui jusque là faisait défaut. Bien que non exhaustive et limitée par l’état des connaissances actuelles (seuils de détectabilité des polluants, liens de causalité polluants/pathologies…), elle participe a une approche objective et rationnelle de la qualité environnementale de nos milieux de vie.

Les outils et les actions que l’IFFO-RME construit pour sensibiliser la population, et plus particulièrement les jeunes, s’inscrivent dans cette volonté.

Averti, lucide, le citoyen peut ainsi prendre une part active à l’entretien et l’enrichissement de cette mémoire, et ce de façon individuelle et collective.

Une exposition en 6 panneaux pour sensibiliser les plus jeunes

A destination des élèves du 1er degré, cette exposition de six panneaux permet de mieux comprendre l’éventualité ou la réalité d’une pollution, l’existence ou non de voie(s) de contact, la notion d’exposition, l’importance de la qualité des aménagements et de la mémoire environnementale. Elle permet par ailleurs d’identifier les acteurs (et donc les métiers) ayant à traiter ces questions.

Ces panneaux sont accompagnés d’une aide pour les enseignants précisant les objectifs pédagogiques recherchés et une proposition de commentaires pour chacun des panneaux. Elle prend la forme de fiches pédagogiques ayant pour but de préciser aux enseignants les objectifs et les contenus pédagogiques recherchés pour chacun des panneaux. Elles guident la lecture d’images et proposent des prolongements que chaque enseignants pourra adapter au niveau de sa classe, à sa progression et à l’intérêt de ses élèves pour un tel sujet.

Enfin, les élèves pourront conserver la trace de ce travail grâce à un cahier (format A5) reprenant les panneaux et permettant la rédaction de commentaires.

 

FRICH’investigation : mène l’enquête sur les sites et sols pollués

« Vous avez été nommé nouvel agent FRICH’enquêteur par l’Agence FRICH’investigation. Votre mission si toutefois vous l’acceptez sera d’enquêter sur des lieux abandonnés par l’industrie et de communiquer vos résultats aux élus chargés de l’aménagement du site. Vous rendrez compte de votre enquête à votre Agent Chef. Vous sélectionnerez votre territoire d’enquête puis accompagnerez les agents très spéciaux Wendy, Inès, Félix et Eliott.

Restez vigilants ! Observez tout ce qui vous entoure !! Interrogez les témoins éventuels que vous seriez amenés à croiser ! Les indices sont partout…

Comme toujours, si un problème devait survenir, l’Agence FRICH’investigation nierait toute implication. Ce message ne s’autodétruira pas dans 15 sec… mais veillez à bien le conserver !!! »

Voilà le message que découvriront les élèves de collège qui auront l’occasion d’endosser le rôle de Frich’enquêteur.

 

 

Genèse du projet

Suite au travail mené pour les classes d’élémentaire, l’IFFO-RME a souhaité proposer une ressource qui soit adaptée aux élèves de collège :

  • en se basant sur une approche d’observation du territoire,
  • en rendant l’élève actif dans l’acquisition de ses connaissances et de ses méthodes de travail,
  • en s’appuyant sur les possibilités qu’offrent les outils numériques.

Ainsi est né FRICH’investigation !

Développé de façon pilote dans la métropole lilloise, grâce au travail de la délégation Nord-Pas de Calais, FRICH’investigation est à la fois :

  • un outil pédagogique permettant d’aborder avec les élèves la pollution historique des sols, thème encore peu connu et peu traité en classe, à la croisée de nombreuses disciplines, offrant un champs d’investigation pour une éducation au développement durable,
  • un jeu de rôle pour plonger l’élève au cœur d’une enquête, l’obligeance a fait preuve d’autonomie, de curiosité, esprit d’analyse et de synthèse,
  • une ressource pour exploiter les technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE) puisqu’elle permet l’utilisation par les élèves de systèmes d’information géographiques ou encore de l’Espace Numérique de Travail (ENT).

FRICH’investigation en quelques mots

Pour mener à bien cette enquête, les élèves travailleront en équipe. Ils seront encadrés par un ou plusieurs agents chef (les enseignants) et ils suivront le parcours suivant :

L’approche par le terrain est particulièrement importante dans le travail d’investigation qu’auront à mener les FRICh’enquêteurs. Aussi, il est possible d’emmener les éléves sur place et de compléter cette observation de terrain par une observation “numérique” grâce à la visite virtuelle disponible sur la ressource permettant une vue à 360° en de nombreux points du site. Dans les deux cas, des cartes “historique”, “durant les travaux” et “à l’issue du projet de réaménagement” sont mises à disposition.

  

 

Il s’agit avant tout de confier aux élèves une mission d’intérêt public. La prise en compte de la pollution des sols dans l’aménagement du territoire doit aujourd’hui être une réelle préoccupation pour les décideurs. Leur enquête a donc une visée concrète, celle d’apporter une contribution, une vision citoyenne façonnée à partir des observations qu’ils feront sur le terrain mais aussi à travers les documents et les témoignages qu’ils pourront consulter.

Pour étoffer cette approche, vous pouvez demander à vos enquêteurs en herbe d’adopter un angle d’attaque particulier grâce aux 4 habitations qui leur sont proposées :

 

Faune et Flore” : votre mission sera de vous assurer que ni la faune, ni la flore ne sont en danger sur ce secteur autrefois occupé par des usines. Leur vie est entre vos mains !! ,

 

 

Vivre sur ou à proximité d’une friche industrielle” : Votre mission sera de vous assurer qu’il est possible de vivre sur ce territoire et quelles mesures de précautions le permettent. Il en va de la santé des habitants !!!,

 

 

Mémoire des pollutions passées” : Votre mission sera de vous assurer que personne n’oubliera le passé industriel de la zone de l’Union. Il en va de la sécurité des générations futures,

 

Transport et industrie” : Votre mission sera de vous assurer que l’impact des transports sur l’environnement,  et plus particulièrement dans les sols, a bien été pris en compte sur la zone de l’Union. Il en va de la qualité de vie des habitants !!!.

Au delà du débriefing avec toutes les équipes de frich’enquêteurs – c’est à dire de la restitution des travaux en classe sous forme d’exposés et d’échanges – libre à vous d’aller jusqu’à valoriser le résultat des enquêtes de vos élèves en organisant le lien avec les élus  ou les responsables de la collectivité locale.

Un parti pris pédagogique : la méthode d’investigation

La démarche suivie par l’équipe de conception de FRICH’investigation a été celle de la démarche d’investigation, dans laquelle les enseignants se retrouvent (en particulier ceux des Sciences de la Vie et de la Terre mais aussi d’Histoire-Géographie) et qui peut se résumer de la façon suivante :

 

En outre, FRICH’investigation permet de développer un certain nombre de compétences du socle commun. (notamment recherche documentaire, autonomie et esprit d’initiative, comportement responsable). Les contenus permettent un ancrage privilégié notamment dans les programmes de SVT, Histoire, Géographie ou d’Education Civique, mais ils permettent également :

  • une dimension pluri- et transdisciplinaire,
  • un rattachement aux contenus des thèmes de convergence,
  • une Éducation au Développement Durable.

L’objectif lors de la conception a été de mettre à disposition des enseignants une ressource prête à l’emploi sans pour autant imposer de contraintes pédagogiques.

Quelques précisions concernant l’interface

L’IFFO-RME vous invite maintenant à découvrir la ressource web sur www.frichinvestigation.org

Vous pouvez explorer les premières pages librement. Ensuite, une connexion est requise car elle permet aux FRICH’enquêteurs de conserver leur évolution dans l’enquête.

Pour mieux comprendre l’interface, quelques précisions :

 


Pour aller plus loin

Consulter le baromêtre des risques de l’IRSN

Comprendre ce que sont les coordonnateurs académiques risques majeurs.

Consulter la base de données BASIAS sur géorisk.

Consulter la carte interractive recensant les SIS sur le territoire

Télécharger le fichier d’accompagnement pédagogique de l’exposition

Télécharger le cahier de l’élève

 



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